Comme un vieux peintre fou au milieu des grimoires
Couvre une toile nue de grands traits lumineux
Que lui seul aperçoit
Comme un acteur blessé en panne de mémoire
Quitte la scène vide en s’essuyant les yeux
Avant qu’on ne le voie
Je marche dans la rue où nul ne me dérange
Car je n’existe pas
Comme la mer profonde aux formes écumantes
Etouffe le pécheur dans les creux de sa houle
Par les nuits d’ouragan
Comme les champs de blé que le ciel ensanglante
Offrent au crépuscule à la brise qui roule
Des aigrettes d’argent
Je marche dans la rue comme en un rêve étrange
Car je n’existe pas
Mais un jour cependant quand mes yeux s’ouvriront
Je te verrai peut-être au bout de mon chemin
Aux horizons d’azur
Toi que j’ai tant cherchée fuyant toute raison
Sur mon coeur égaré tu poseras la main
Geste d’amour si pur
Nous marcherons ensemble et nous aurons, mon ange,
La vie devant nos pas
(c) Musefabe 2010
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