La saga de l’été est ce qu’on appelle un marronnier audiovisuel. Chaque année apporte la sienne et les scénaristes rivalisent d’imagination pour tenir en haleine un public qu’il faut maintenir devant les écrans, au delà des rediffusions et des best-off recuits servis à longueur de journée dans la torpeur moite des après-midi d’été.
En exclusivité, je vous donne ci-dessous la recette à succès d’une saga-type avant de proposer par la suite un grand jeu concours – soyez attentifs à la page FB Art et Chant dans les jours qui viennent…
Pour une famille de 4 personnes, les ingrédients suivants:
- Un grand mas provençal, si possible un domaine viticole
- Un secret de famille (par exemple, le grand-oncle était collabo pendant la guerre et a planqué près de l’étang les pièces d’or extorquées en faisant chanter l’épicier qui faisait du marché noir tout en cachant des juifs).
- Un patriarche aux cheveux argentés avec une belle tête de patriarche
- Une épouse muette après avoir été traumatisée par une catastrophe dont nous ne saurons rien avant le huitième épisode.
- Les enfants des sus-cités:
- Une grande bourgeoise qui a épousé un médecin célèbre qui la trompe à tour de bras avec des call-girls pendant les congrès.
- Sa petite sœur fleur bleue qui fait du scrap-booking tout en étant secrètement amoureuse de l’arrière petit-fils de l’épicier (ça se complique, là, vous suivez?)
- Le fils caché du grand-oncle qui rentre inopinément d’Argentine où il recyclait sous le manteau des bouteilles de grand cru frelaté.
- Un promoteur qui essaye d’acheter le domaine pour y construire un hôtel-restaurant-golf pour milliardaires.
Et maintenant, la recette en une phrase:
Le promoteur met le feu à la grange du domaine dans laquelle le mari de la grande sœur se battait avec le fils caché qui menaçait de dénoncer ses turpitudes, sous les yeux horrifiés du patriarche impuissant qui sauve de justesse sa femme qui, du coup, retrouve la parole et révèle le passé du grand-oncle, ce qui a pour effet de provoquer une tentative de suicide chez l’arrière petit-fils de l’épicier qui sera réanimé par la petite sœur fleur-bleue avant que tous ne se liguent pour faire payer au promoteur sa mauvaise action en le coulant dans une bétonnière.
On peut, bien entendu, varier le scénario à partir de la même recette. Je me tiens bien entendu à la disposition de producteurs éventuels pour mettre en image cette subtile construction.
(c) musefabe 2017
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