J’ai longtemps cherché le moyen de pouvoir gagner du temps sur les voyages. Le train, l’avion, la voiture, c’est pas mal, enfin, c’est vachement plus rapide que la péniche ou le cheval, mais c’est encore loin de l’instantanéité! Un soir que le vent du sud faisait battre les volets du salon, je me suis rappelé que j’avais acheté à un vieux brocanteur un téléporteur à transistors de deuxième génération. A l’époque (ça remontait aux années Pompidou), j’avais réussi le transfert moléculaire de la moitié de mon hamster, depuis la table de la cuisine vers l’étagère de ma chambre. Un véritable exploit quand on sait que ces bécanes vous bouffent une énergie incroyable. J’avais fait pâlir tout l’éclairage public du quartier des Gobelins.
Je descends donc dans la cave. Le téléporteur est là, dans un coin, sous une bâche poussièreuse… Le temps de le déballer, de le brancher sur l’unique prise de 2300 volts quadriphase de Paris, et le machin se met à vibrer avec un feulement discret et bien élevé. Il faut dire que pour obtenir la puissance requise, j’avais équipé tous les vélos de cardiotraining du club de sport d’en face avec une dynamo. Le club est toujours là, et, quand ils pédalent, les cadres supérieurs et les blondes ripolinées ne se doutent pas qu’ils alimentent mon bousin.
J’ouvre la porte du cube de transfert, qui glisse avec un couinement de chose mal graissée. Pour me remettre le mode d’emploi dans les neurones, je me faufile dans le cube, je referme la lourde, j’introduis la clé laxienne de troisième niveau dans le contacteur à turbine, je tourne le potentiometre avec précau… merde c’est quoi ce truc, raaaahhhhh es,cpovc,mkxrg,, ,,
(c) Musefabe 2011
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