La versailles, la dauphine et la 403 étaient garées devant l’auberge. Il y avait l’opel de Marie- Thérèse, aussi. C’était le jour de ma communion solennelle, à l’hermitage de Robinson. Un pathétique manque de concertation familiale avait abouti à ce que je reçoive ce jour-là trois stylos plume, trois réveils et deux sous-main en cuir bordeau. Allons, ils iraient à merveille sur le petit bureau que Papa avait retapé pour mon usage à partir d’un meuble de récup en feraille. Les seuls cadeaux que je reçus en un unique exemplaire furent un microscope et un appareil photo Agfa avec lequel je me mis à bombarder tout le monde à grand renfort de flash cubes pivotants. Marie-Thérèse et Jean chantaient dans les choeurs de l’Opéra de Paris. Alors, à la fin du repas, ils nous firent le duetto de l’âne de Véronique. La tata Jeannette s’était endormie. Ce beau dimanche de juin s’estompait avec les brumes du soir. Un peu pompettes, les grandes personnes remontèrent dans leurs voitures, les enfants avaient les yeux rougis de fatigue.
(c) Musefabe 2010. Les contes du jour d’après
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