Evidemment

Bien sûr, on pourrait me reprocher de laisser ce blog dériver tel un glaçon dans une mare de pastis, vestige d’un apéro de camping qui aurait dégénéré à cause d’une histoire de merguez pas cuites et que les voisins, ceux qui ont la caravane bordeau toutes options, n’ont pas digérée (il faut dire que Ginette, elle n’aime pas les merguez et que Maurice, lui, il les supporte, mais bien cuites, pas comme ces morceaux de bidoche emboyauttés et saignants que Monette lui a déposés dans son assiette en carton).
Bien sûr, on pourrait me reprocher de n’avoir pas entretenu ce blog,qui s’est mis, au fil des semaines à ressembler à une surface lunaire ponctuée de quelques visites de voyageurs égarés.
Bien sûr, on pourrait m’accuser d’avoir laissé tomber une production littéraire que n’aurait pas désavouée un Voltaire au mieux de sa forme (Laurent Voltaire, le fils du plombier d’Ecommoy dans la Sarthe, celui qui a épousé Mylène Broussot, la fille du quincailler, et non pas l’autre Voltaire, celui qui est mort en 1774).
… et on aurait raison !
Après que Ginette a planté sa brochette dans le bras de Monette et que Maurice a mis un pain dans la poire de Gaston (le mari de Monette, qui l’a connue en 1969, dans un routier de Corrèze, près de Bujat), la moitié du camping a pris fait et cause pour l’un des couples et a commencé à assaillir l’autre moitié, retranchée derrière la piscine, près des sanitaires. La mare de pastis, c’est parceque le petit Kevin, de l’emplacement 24, a cassée la bouteille de 51 sur la jambe platrée de la Mamie du 28.
Moralité, le lendemain matin, gueule de bois et compagnie, si vous voyez ce que je veux dire.
Le glaçon dérive, mais il n’est pas mort…

(c) Musefabe 2010

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