C’était un jour d’été. Assis sous la tonnelle
Où le pâle rosier frémissait sous le vent
Je révais. Je pensais aux poètes d’antan
Qui se seraient damnés pour les yeux d’une belle.
C’était un jour d’été, mon âme vagabonde
Enlaçait ton image en une tendre lutte
Et suppliait le temps d’allonger ses minutes.
Au loin dormait le lac, sans un pli, sans une onde.
C’était un jour d’été au soleil chaud et sombre,
Les merles m’appelaient du fond de mon jardin.
Pour aller les rejoindre j’ai cherché ta main,
Ma main s’est refermée, je n’ai trouvé qu’une ombre.
Je voudrais, mais c’est impossible
Retrouver demain ton regard,
Quand tes yeux me prennent pour cible
Et détruisent tous mes remparts.
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