Sur la route embrumée aux lacets poussiéreux
Je suis trop arrété pour pouvoir respirer
Si mes poings sont serrés dans mes poches crevées
C’est que Rimbaud se rit de mon chagrin piteux
Sur les chemins violets qui mènent nulle part
Je rassemble la lie de pauvres aventures
Je devrais le savoir! Qui d’autre me censure
Que moi-même alangui? ou mon lâche avatar ?
Dans les maisons ternies aux couleurs du passé
Je crie. Oui, c’est cela même. En somme, je ne suis
Rien. Je ne suis rien, devant cette agonie
Qui déchire mes jours aux rides effacées.
Où tourner mon regard, quand l’espoir a pâli?
Et que dire de plus? Surtout ! le dire à qui ?
(c) Musefabe 2006
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