Première version du 7 mai 2016
L’Europe ou ce qu’il es reste, négocie actuellement le versement d’une énième tranche d’aide à la Grèce pour aider ce pays à… rembourser ce qu’elle doit à l’Europe (enfin, à ses créanciers, c’est à dire les principalement les banques). Poussés en cela par un FMI complètement déconnecté des réalités économiques, les européens (cela me fait drôle de mettre sous ce noble vocable ce puzzle incontrôlable et impuissant), les européens, dis-je, vont demander encore plus d’austérité à un pays déjà au bord de l’asphyxie sociale et livré aux mouvements démagogiques fascisants. Trois milliards d’euros de coupes supplémentaires, notamment dans les retraites, et dont pas un centime ne profitera à l’économie réelle mais qui iront engraisser le petit monde de la finance qui nous avait déjà mis dedans en 2008. Quand diantre regarderons nous en face le problème de la dette grecque (et plus tard la dette espagnole, italienne, française…)? Il est vrai qu’il est plus facile à nos dirigeants de s’accorder pour taper sur Tsipras que pour tenir tête aux ambitions fumeuses d’un Erdogan. Demander aux Grecs des efforts, soit. Mais que l’argent versé en contrepartie alimente un développement économique indispensable, dans le cadre d’un véritable plan d’apurement d’une dette irremboursable en l’état. Mais pour cela, il faut une volonté politique. Comment? Vous avez dit volonté? J’ai en tête une autre image, plus parlante mais aussi plus vulgaire…
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